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Le progrès : mythe ou réalité ?
Conférence de Cyrulnik, Paccalet, Rabhi animée par Lauret

Sommes-nous trop nombreux sur terre ?

Le poids de la natalité menacerait le climat » titrait le journal Le Monde suite à la publication du rapport annuel (2009) du Fonds des Nations Unies pour la population. La question de l’impact de la population mondiale sur l’environnement constitue un terrain particulièrement propice au débat. Outre sa dimension éthique, elle renvoie aussi à des causalités complexes, souvent mal connues, compte tenu de la diversité des structures démographiques mais aussi des modes de consommation. Pour en débattre, nous avons eu le plaisir de recevoir deux orateurs de renom, l’un issu des sciences naturelles, l’autre des sciences sociales, qui nous proposent des visions contrastées des rapports entre croissance de la population et environnement.

* Christian Vandermotten, professeur émérite de géographie à l’ULB
* Yves Paccalet, philosophe, naturaliste, membre pendant quinze ans de l’équipe du commandant Cousteau et auteur de nombreux ouvrages dont L’Humanité disparaîtra, bon débarras !
Débat avec le public, animé par Jean-Michel Decroly, Professeur à l’ULB, membre de l’IGEAT

Conférence suivie d´un débat.

Qui va prendre le pouvoir ?

Pascal Picq trouve chez les singes les racines de la politique d'aujourd'hui.

Le paléoanthropologue publie "Qui va prendre le pouvoir" ? Il revient sur l'une des oeuvres de fiction qui l'a le plus marqué, "La planète des singes" de Pierre Boulle, où les hommes sont nostalgiques d'un temps où ils avaient assujetti les grands singes, où "tout allait pour le mieux". Cela représente le parfait exemple pour le scientifique d'un principe de base :

"Depuis 2 millions d'années, dans son confort, l'humanité est saisie d'une paresse intellectuelle et physique" .

Un casque de télépathie

Dans un futur pas si lointain, il sera sans doute banal d’interagir avec nos objets connectés uniquement par la pensée, sans avoir à prononcer le moindre mot, ni à effectuer le moindre geste. Aliénation numérique ou gain d’efficacité ? Quoiqu’il en soit, une nouvelle étape a été franchie dans ce sens par des chercheurs américains du MIT.

Yseult Berger, le 13/04/2018

La surprenante science de la motivation !
Le management du XXème siècle basé sur
« la carotte et le bâton » est mort ou du moins, vit ses dernières heures.

Conférence de 18 mns

avec Daniel H. Pink, journaliste et auteur américain. Assistant de Robert Reich, il est scripteur de discours pour le vice-président des États-Unis Al Gore de 1995 à 1997.

On a  longtemps pensé que la promesse d’une récompense financière ou la crainte d’une sanction, suffisaient à motiver un individu et obtenir de lui l’amélioration de ses performances.

Comment expliquer alors le succès de l’encyclopédie collaborative Wikipédia rédigée par des contributeurs bénévoles, là où l’encyclopédie Encarta de Microsoft possédant les professionnels les mieux rémunérés a échoué ?

Et si l’argent et les sanctions ne suffisaient plus ?

Qu’est ce qui nous motive vraiment, nous pousse à l’action et la performance ? Comment influencer notre niveau de motivation ou celui d’autrui ?

Quelles sont les clefs de la réussite d’un projet, d’une entreprise motivante ?

L´instruction rend libre, c´est l´unique solution pour
s´épanouir avec les autres.

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"La première fois où je suis entrée dans cette école, j'ai vu toutes ces petites Shameem qui me fixaient du regard avec des rêves dans les yeux, le même rêve de liberté que j'avais dans mon enfance.

Ces filles ont soif de connaissance, mais l'école manque de personnel. Les filles s'assoient en classe, pleines d'espoir, n'apprennent rien et s'en vont. C'est une situation que je ne peux pas supporter. Je ne pouvais plus faire marche arrière. J'avais trouvé un but à ma vie. J'ai recruté quelques-unes de mes amies pour m'aider à enseigner. J'introduis mes élèves au monde extérieur avec des activités extra-scolaires et des livres. Je partage avec elles les portraits des meilleures personnalités de ce monde, comme Martin Luther King et Nelson Mandela."

Astrologie et écologie
Des étoiles et des hommes

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“ D’où venons nous ? Qui sommes nous ? Qu’est-ce qu’on va manger ce soir ? ”
Pour nous renseigner sur le passé lointain, le meilleur guide, la science à laquelle faire appel, c’est l’astronomie.
Sans elle, nous serions restés ignorants.
Mais, grâce aux astronomes, nous savons que notre univers est vaste, qu’il contient au moins 100 milliards de galaxies comme la nôtre, la Voie Lactée. Chacune de ces galaxies contient 100 milliards d’étoiles…
Notre passé révèle notre présent grâce à l´histoire de l´Univers, notre histoire !
Hubert Reeves raconte dans ses livres, ses spectacles et ses chroniques la naissance de l’univers, celle de la Terre et de la vie, la belle histoire, et la moins belle …
" Homo sapiens se rend compte du fait que, par sa propre activité, son avenir et celui de ses descendants sont en péril. Il peut s'investir pour essayer de conjurer ce funeste sort. Ce fait ouvre une importante fenêtre sur la comportement de la nature : notre prise de conscience de la possibilité d'agir pour nous tirer du mauvais pas signifie que, « quelque part », la nature nous veut du bien." Hubert Reeves

Texte écrit par Hubert Reeves :
Au plus lointain, j’ai vu l’explosion fulgurante d’un chaos torride et, dans un océan éblouissant de lumière, un magma de matière informe se répandre.
Puis, sous mes yeux étonnés, de gigantesques masses nébulaires se sont disloquées. Les fragments, s’enroulant sur eux-mêmes, se sont lentement dessinés en spirales bleutées, et tout au long de leurs bras, de fantastiques explosions d’étoiles ont projeté dans l’espace, avec une force inouïe, des moissons d’atomes multicolores.
J’ai observé dans les abysses océaniques des torrents de matière opaque s’éjecter des cheminées volcaniques, et d’immenses colonies d’organismes s’agiter en cadence auprès de cette manne sulfureuse.
J’ai assisté aux combats brutaux de cerfs pour la femelle qui portera leur semence et veillera sur l’avenir de la lignée.
Par ces spectacles, j’ai mesuré la puissance du ferment d’organisation dont la nature est possédée. Et j’ai goûté en moi une saveur exaltante faite d’enthousiasme et de reconnaissance.
Mais quand j’ai été horrifié devant les amas de cadavres dans les camps d’exterminations, j’ai été envahi d’un sentiment de grande perplexité.
Où l’aventure cosmique s’était-elle fourvoyée ? Ou bien n’avais-je pas été simplement le jouet d’une illusion, d’un rêve en couleurs ?
Du choc de ces visions contradictoires est née en moi une nouvelle idée de notre existence. Il y a quelque chose à faire de ces quelques décennies que la nature nous accorde : prendre résolument, et sans faillir, le parti d’embellir la réalité.

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Conférence présentée par Hubert REEVES, Directeur de Recherches, CNRS. Professeur, Département de Physique de l’Université de Montreal & Président de l’Association Humanité et Biodiversité.

La définition de l´animal  est à repenser

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5 décembre 2018, second volet du cycle de conférences « Homo Animalis ». Après Gilles Bœuf et la bio-inspiration, le paléoanthropologue et maître de conférences au Collège de France Pascal Picq a remis en cause les certitudes humaines sur sa prétendue supériorité intellectuelle vis-à-vis des animaux.

 " Il n'y a pas d'intelligence animale. Il y a DES intelligences animales. " La nuance est fondamentale pour Pascal Picq, spécialiste des grands singes. L'Homme doit laisser son arrogance de côté et prendre en compte la complexité des écosystèmes afin de rentrer dans un processus de coévolution :

« Chaque espèce rend inconsciemment et gratuitement service à l'autre tout en veillant à son intégrité. Cela amène un système plus innovant dans lequel chacun est acteur du système. »

Selon le paléoanthropologue l'Homme  jusqu'à présent, n'a pas voulu voir les intelligences animales, « comme si on ne pouvait pas comprendre les animaux, comme s'ils faisaient partie d'un autre monde. » Et nous invite à changer notre regard :

« En France, on confond erreur et faute. C'est un vrai handicap, dans tous les domaines, que ce soit dans le monde de l'entreprise, dans l'éducation ou dans nos relations avec nos animaux. »

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En 2017, on comptait environ 1 vol d’avion par seconde dans le monde. Même si nous ne sommes pas toujours le nez en l’air, il se passe pourtant beaucoup de choses dans le ciel. La pollution liée aux avions est insidieuse car elle est invisible. Mais ne vous y trompez pas : cette invisibilité cache une gravité réelle !

Parmi les photographes français ayant pu capter et immortaliser cet instant, Eric, le photographe et vidéaste de l’OMPE a pris cette magnifique photo. Cette photo, prise le soir du 31 janvier 2018, figurera certainement parmi les plus belles images de la Super-Lune. Une photo aussi rare que superbe, figeant le mouvement d’un des 36,8 millions d’avions qui quadrillent le ciel chaque année. Un contraste saisissant entre la puissance de la nature et l’activité humaine…

Alors que la pollution ne cesse d’augmenter sur terre, le ciel aussi est chargé de particules fines. Si l’avion est jugé moins polluant que le train ou que les voitures, il émet, sur un trajet de 500 km aller-retour, entre 145 et 241 kg de CO2… par passager ! En cause : le kérosène, un mélange d’hydrocarbures issu du raffinage du pétrole, servant à alimenter les turboréacteurs et les turbopropulseurs des avions. En fonction des différentes phases d’un vol, l’avion va brûler plus ou moins de kérosène.

 

C’est au décollage, pendant 4 km environ, que la quantité de kérosène nécessaire est très importante (les personnes habitant près des aéroports subissent donc 2 pollutions pour le prix d’une : une pollution sonore et une pollution de leurs poumons, idem pour ceux qui travaillent au sol d’ailleurs, on ne parlera pas ici des rayonnements cosmiques additionnel pour le personnel navigant, car ça commence à faire beaucoup, on va finir par croire qu’on déteste Louis Blériot et les frères Wright à l’OMPE, ce qui est totalement faux ! – lol – ) . Le Concorde, par exemple, consommait près de 450 L de kérosène par minute au décollage, avant qu’il atteigne son niveau de vol. Rappelons tout de même que, pour 1 kilo de kérosène utilisé, ce sont 3 kilos de CO2 qui sont émis dans l’atmosphère. Au final, 2 % des rejets mondiaux de CO2 sont émis par les avions de ligne !

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Dans la suite à la fois poignante et amusante de sa fameuse présentation de 2006, Sir Ken Robinson plaide pour un apprentissage personnalisé en lieu et place des enseignements standardisés – il s’agit de créer les conditions où les talents naturels des enfants peuvent s'épanouir.

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Catherine Larrère, professeure émérite à l’université Paris-I-Panthéon-Sorbonne, a largement contribué à développer en France la philosophie environnementale. Raphaël Larrère, ingénieur agronome et sociologue, est spécialiste d’éthique environnementale. Ensemble, ils ont notamment publié Du bon usage de la nature. Pour une philosophie de l’environnement (Champs Flammarion, 2009) et Penser et agir avec la nature (La Découverte, 2015).

Que signifie « protéger la nature » ? Répondre à cette question concrète, urgente, suppose d’affronter une question proprement philosophique. Car la notion même de « nature » ne va plus de soi. On a pris l’habitude d’aborder l’environnement à partir des oppositions entre nature et culture, naturel et artificiel, sauvage et domestique, que la globalisation de la crise environnementale a effacées : le changement climatique remet en cause la distinction traditionnelle entre histoire de la nature et histoire humaine.
Ces oppositions tranchées n’ont plus lieu d’être, mais leur effacement ne signifie pas pour autant le triomphe de l’artifice. On peut continuer à parler de « nature » et même en parler mieux, parce qu’il n’y a plus à choisir entre l’homme et la nature, mais plutôt à se soucier des relations entre les hommes, dans leur diversité, et la diversité des formes de vie. Que l’on s’intéresse à la protection de l’environnement, aux techniques ou à la justice environnementale, cet ouvrage montre qu’il est possible de concilier le souci de la nature, la diversité des cultures et l’équité entre les hommes ; et qu’il existe aussi des manières d’agir avec la nature et pas contre elle.

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