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Chez les singes, l'intelligence est liée au contrôle de soi.

Par Loïc Chauveau le 10.02.2018 à 14h00

 

Comme chez l’homme, les chimpanzés qui contrôlent le mieux leur attitude sont aussi ceux qui ont les meilleurs scores aux tests d’intelligence.

Une source d'électricité inspirée de l’anguille électrique

En recréant la structure des cellules des anguilles électriques avec des hydrogels, des chercheurs ont mis au point une source électrique souple et biocompatible.

Avec une tension de 600 volts et un courant de 1 ampère, les décharges électriques envoyées par l’anguille Eletrophorus Electricus peuvent tuer un homme ou paralyser un cheval. Thomas Schroeder, de l’université du Michigan, aux États-Unis et ses collaborateurs ont réussi à reproduire le mécanisme à l'origine de ces courants en mettant au point un assemblage d’hydrogels générateur d’électricité inspiré par les cellules de l'organe électrique de l’anguille.

Les capacités mentales des animaux varient selon les espèces et les individus et ne dépendent pas de la taille de leur cerveau ! Plusieurs études scientifiques l’affirment : alors que des centaines de millions d’années d’évolution nous sépare du poulpe, son cerveau lui permet pourtant d’avoir une excellente mémoire, un raisonnement logique, des capacités de déduction, d’innovation, de jeu, d’apprentissage, des intentions et des émotions. Les chercheurs ont aussi montré que des animaux jugés pendant longtemps sans raison possèdent des compétences sophistiquées. Les poissons par exemple utilisent des outils et coopèrent.

Le capitaine planète

Jacques Yves Cousteau préparait l´humanité à ce que serait l´explosion démographique non contrôlée pour notre avenir...on était en 1992 dans l´émission l´Heure de la vérité. Déforestation, désertification des sols, extinction des espèces animales, tout concourait déjà à prendre peur d´un futur trop incertain. Sols jonchés de poubelles à l´air libre, terre étouffée par des produits toxiques, qui tentait de recracher le surplus. Les Indiens au nombre de 700 millions en 1992 espéraient beaucoup du Gange. Ses eaux plus que douteuses rassasiaient les habitants dans un premier temps, priant ensuite pour purifier leurs corps malades des bactéries ingérées.  Un milliard et demi de personnes n´avait pas accès à l´eau potable.  On aurait pû penser que cette histoire fusse passée, les hommes devenus raisonnables.

2018 : les humains toujours se multiplient, les ressources s´epuisent. Cet état des lieux n´en est que plus dramatique aujourd´hui,  malgré la désinformation de certains médias qui occultent les dangers mortels de l´humanité qui s´autodétruit.

Le tissu le plus solide du monde est en fil d'araignée

C´est une découverte importante : ça fait plus d'un siècle que des chercheurs essaient de copier le fil d'araignée. Il est plus solide que l'acier et aussi souple que le caoutchouc. 

Il intéresse les militaires ou les pompiers pour faire des vêtements résistants. Les médecins, aussi : des implants cardiaques miniaturisés ont déjà été produits. Ce fil pourrait servir à fabriquer des composants électroniques biodégradables donc remplacer le métal - ce serait plus écologique. Seulement voilà, c'est un animal difficile à domestiquer : les araignées n'aiment pas la promiscuité et se dévorent entre elles. Une entreprise allemande, AMsilk, a réussi à faire produire de la soie par une bactérie, en lui introduisant un gêne d'araignée ; la bactérie arrive à secréter la protéine qui sert à faire le fil.

Les plantes ont un sixième sens !

Selon le fondateur de la neurobiologie végétale, auteur de « L'Intelligence des plantes », celles-ci sont aussi sensibles qu'indispensables.

Stefano Mancuso est le fondateur de la neurobiologie végétale. Sur son bureau du laboratoire de l'université de Florence, un zamioculcas et un dracaena ont du mal à pousser entre les piles de livres. Gare pourtant à leur nier une dignité d'organismes intelligents. Stefano Mancuso fut le premier à démontrer que les plantes sont dotées des cinq sens, capables de résoudre une infinité de problèmes, de se transformer en stratèges militaires ou en séductrices. Associé à de nombreux laboratoires à travers le monde, le neurobiologiste est considéré comme un « changeur du monde » par la presse américaine.

Comprendre l'intelligence animale, avec le grand éthologue et biologiste Frans de Waal

Dans son  livre : "Sommes-nous trop bêtes pour comprendre l'intelligence des animaux" (Edition Les Liens qui Libèrent), il raconte la capacité de concevoir des outils des grands singes et des chimpanzés, la conscience de soi d'une éléphante qui se reconnait dans un miroir, la reconnaissance faciale chez les moutons, la coopération des orques pour chasser le phoque... Quelques traits que l'on retrouve chez l'espèce humaine.

DES OISEAUX RÉPUTÉS POUR LEUR INTELLIGENCE

Les corbeaux tout comme les geais ou les corneilles font partie de la famille des corvidés, des oiseaux réputés pour leur intelligence exceptionnelle. Le geai des chênes peut par exemple stocker de la nourriture en prévision des futures périodes de disette au lieu de la manger immédiatement. Les corbeaux ont un comportement social similaire à celui des humains, capables d´empathie en simulant par exemple les cris d´autres animaux dans des situations spécifiques ! Une nouvelle étude publiée dans Science vient illustrer de manière assez étonnante l’intelligence de ces animaux.

Les bêtes sont loin de l'être. Les dernières avancées pourraient mettre fin à la "suprématie" humaine.

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En imitant les humains, le macaque japonais montre qu'il sait s'adapter à son époque. Si ce comportement peut surprendre, le mimétisme fait partie de l'éducation de ce singe d'Asie.

REUTERS/Yuya Shino

Les formes multiples de l'intelligence animale :

On pourrait multiplier les exemples. Ces dernières années, la science des animaux n'a cessé de progresser, après -il faut le reconnaître- des siècles d'arrogance humaine, où l'animal n'était à nos yeux qu'une bête sans cervelle. Grâce aux apports de la génétique, des sciences cognitives ou encore des spécialistes de l'évolution, on sait aujourd'hui que l'intelligence animale revêt de multiples formes, et qu'elle n'est pas l'apanage des espèces dites supérieures (primates, mammifères marins...).  

Alors, si les bêtes parlent, calculent, apprennent, innovent, que nous reste-t-il ? La conscience de soi ? L'élan altruiste ? Le ressenti des émotions ? Là encore, les dernières découvertes de la science ont montré que les animaux connaissent des états mentaux sophistiqués.  

Un champignon lumineux !

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Un champignon sur lequel sont imprimés des cyanobactéries et du graphène est capable de générer un petit courant électrique. C’est la découverte de chercheurs américains de l’Institut technologique Stevens (New Jersey). 

Ce champignon bionique à l’allure psychédélique pourrait appartenir au monde fictif d’Alice au pays des merveilles ou de Mario Bros. Il est pourtant bien réel. Ce fongus capable de produire de l’électricité a été mis au point par les chercheurs de l’Institut de technologie Stevens (New Jersey). Leur projet a été publié dans la revue mensuelle dédiée aux nanotechnologies The Nano Letters le 7 novembre.

Pour permettre au champignon de devenir source d’énergie, les scientifiques créent une symbiose artificielle. Ils impriment une encre composée de cyanobactéries sur la coiffe du champignon. Ce dernier fournit un habitat idéal aux cyanobactéries, et leur permet ainsi de rester en vie plus longtemps. Les bactéries forment la spirale verte que l’on voit sur la photo. Lorsque le champignon est éclairé, elles commencent leur photosynthèse et produisent des électrons. Ces derniers sont récupérés par le réseau électronique, formé par des nanorubans de graphène également imprimés sur le champignon. 

Face à face avec la mort chez les animaux autres que les humains

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Veillées, cris de désespoir, embrassades ou ballets funèbres… Face au trépas d'un congénère, le comportement de certaines espèces semble traduire des émotions comme la tristesse ou l'affliction. Mais ces réactions impliquent-elles que les animaux savent ce qu'est la mort ? (article  issu du magazine Les Indispensables de Sciences et Avenir n°211 daté octobre/ décembre 2022.)

 

En 2017, une équipe d’éthologues de l’Université de Saint Andrews, au Royaume-Uni, assistait à une scène stupéfiante dans un sanctuaire animal de Zambie. Une femelle chimpanzé, Noel, s’asseyait à côté du corps sans vie d’un jeune mâle qu’elle avait récemment adopté, avant de se mettre à lui nettoyer les dents à l’aide d’un brin d’herbe rigide. Preuve, s’il en fallait, que les chimpanzés peuvent faire montre d’attachement. Mais comment interpréter ce comportement en particulier ? Signifie-t-il que Noel avait conscience de la mort de son petit, voire qu'elle était en deuil ?

Dans les années 1970 naissait un consensus scientifique selon lequel quatre piliers définissent la conscience de la mort. Son universalité, d'abord, qui entend que tous les êtres vivants sont voués à mourir ; son irréversibilité, ensuite, un être mort ne pouvant être ramené à la vie ; la non-fonctionnalité, signifiant que la mort s'accompagne de la cessation de toutes les fonctions du corps ; et la causalité, enfin, qui implique de comprendre ce qui peut causer la mort.

Cette prise de conscience est progressive ; elle est complète vers l'âge de dix ans chez l'humain, dont on a longtemps pensé qu'elle était l'apanage. Mais cette singularité est de plus en plus nuancée. Comment expliquer le geste de cette femelle babouin si elle n'était pas capable de percevoir ce qu'est la mort, ou du moins de ressentir une forme de deuil ? Quantité d'observations, ces dernières décennies, nous en apprennent long sur les différentes manières qu'ont les animaux de réagir face à la mort, et le premier cas documenté, étonnamment, est celui des insectes.

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