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La pression dans les classes prépas !

A chaque rentrée, environ 40 000 étudiants entrent en première année de CPGE (Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles). Parmi eux, certains espèrent obtenir à l’issue des deux années réglementaires un accès direct aux meilleures écoles de commerce parisiennes, autrement dit HEC, l’ESSEC, et l’ESCP Paris. On ne peut leur reprocher de vouloir l’excellence quand on constate que le salaire moyen à la sortie d’HEC est de 52 000 euros annuels. Cependant, les classes préparatoires qui offrent une probabilité élevée d’intégrer une des trois parisiennes peuvent, dans certains cas, devenir le cauchemar de ceux qui les intègrent, souvent par manque d’anticipation et d’information : décryptage d’un phénomène de dépréciation des CPGE.


« Mieux vaut prévenir que guérir ». Ce proverbe est peut-être la solution pour éviter les troubles psychologiques que peuvent déclencher des études en classe prépa sur certains élèves. En effet, on a vu se multiplier depuis quelques années des articles sur plusieurs sites dont l’Etudiant, visant à redorer l’image ternie des CPGE en donnant des conseils pour mieux les aborder. Certains aspects des classes préparatoires sont sans doute dépassés et critiquables mais nous constatons tout de même que les élèves en pâtissant le plus répondent souvent aux mêmes profils.


Le premier type d’élèves qui déchante vite à l’entrée en prépa est celui qu’on classe généralement dans la catégorie des « personnes aux capacités intellectuelles supérieures à la moyenne ». Concrètement, ce sont ceux qui ont toujours la meilleure note de la classe alors qu’ils ont à peine lu leur cours, ceux qui dépriment les personnes ayant révisé deux fois plus et obtenu deux fois moins. Néanmoins, lorsqu’ils intègrent une classe préparatoire d’excellence, ces élèves se retrouvent au milieu d’étudiants tous plus brillants les uns que les autres, qui ont pour la plupart une capacité de travail et d’apprentissage élevée.


En raison de ce constat inévitable, les jeunes étudiants se voient contraints d’adopter le même rythme que les autres, soit environ 60 heures de travail hebdomadaires : ce qui s’avère réalisable pour quelqu’un qui a appris à s’organiser et à travailler régulièrement devient vite invivable pour quelqu’un qui n’y est pas habitué.


Voilà pourquoi ceux que tout le monde considèrent comme des « petits génies » peuvent du jour au lendemain fléchir et tout abandonner.

Le deuxième type d’étudiants qui peut se retrouver dans le même état de découragement est celui qui ne supporte pas les mauvaises notes ou les remarques désobligeantes des professeurs, celui qui construit tout son bien-être sur sa réussite scolaire et qui ne peut s’apprécier que par ses résultats.


Nous avons tous connu quelqu’un qui visait au minimum le 16/20, qui n’était vraiment heureux qu’une fois la note maximale atteinte et qui sanglotait lorsqu’il avait 12/20. Alors il est vrai que lorsque ces personnes reçoivent pour la première fois de leur vie un 4/20, elles peuvent vite perdre toute estime personnelle ainsi que le goût des études.




Cependant, Il ne faut pas oublier que, comme leur nom l’indique, les classes préparatoires servent à se préparer à des concours dans lesquels les notes obtenues par le passé ont finalement peu d’importance. Celles-ci permettent uniquement à l’élève de se rendre compte où il se situe dans la classe mais aussi le nombre de méthodes et de connaissances qu’il lui reste à acquérir. La qualité de l’enseignement qu’on trouve en classe prépa va de pair avec l’exigence voire l’intransigeance de ses représentants.

C’est pourquoi, si vous aspirez vous aussi à faire deux ans de classes préparatoires, ne soyez pas découragé par les aspects négatifs qu’elles revêtent et relativisez: la charge de travail que vous serez habitué à effectuer sera un véritable atout en entreprise, et tout le monde admirera votre force psychologique qui se révélera utile pour résoudre des problèmes de la vie quotidienne, qu’ils soient professionnels ou privés.

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