🧠 Carlo Rovelli, classé parmi les cent penseurs les plus influents du monde - Foreign Policy (2019).

💫 Carlo Rovelli a écrit ce livre à l’intention des débutants en mécanique quantique». Son art de la vulgarisation fait merveille et témoigne d'une intelligence remarquable. 

👇 J'ai posté un extrait de la première partie du livre.

👉 Néanmoins, une part importante de son essai est destinée à ses collègues scientifiques et philosophes. Ses prises de position et ses réflexions philosophiques apportent une forte touche personnelle et originale que je partage. 

💡 Que représentent les états quantiques ?

Sont-ils des propriétés réelles des systèmes (comme la position ou la vitesse d’un objet classique) ou bien ne décrivent-ils que ce qu’un observateur peut savoir sur un système ?

😊 Rovelli choisit une réponse intermédiaire :

Les propriétés d’un système n’existent que relativement à un autre système.

Dans cette vision, il n’y a pas de "réalité absolue".

Un électron par exemple, n’a pas de position, de spin ou d’énergie intrinsèques.

Ces propriétés ne prennent sens que lorsqu’il interagit avec un autre système, que ce soit un appareil de mesure, un photon ou un autre électron.

👉 Ce qui est réel, ce sont les événements d’interaction.

L’état d’un système n’est pas une propriété objective mais une description relative à un observateur donné.

L’état d’un système n’existe pas indépendamment de celui à qui il est relatif. 

🧐 Dans cette approche, le fameux "effondrement de la fonction d’onde" ou collapse qui posait tant de problèmes aux interprétations classiques, n’est plus mystérieux.

Il y a simplement une mise à jour de la relation entre deux systèmes qui viennent d’interagir.

👉 Ainsi, ce qu’on appelle "mesure" n’est pas un acte absolu qui fixe la réalité mais un événement de corrélation, un échange d’information qui redéfinit mutuellement les propriétés des deux systèmes.

🍃 Cette théorie bouleverse notre philosophie :

Il n’y a pas de monde "extérieur" doté de propriétés indépendantes.

La réalité est réseau d’interactions : chaque "fait" est un nœud de relations entre systèmes.

Finalement, il n’existe pas de "point de vue de Dieu" sur le monde, seulement une multitude de perspectives partielles, chacune valable dans son contexte.

Cette vision rejoint étonnamment les fondements de la philosophie bouddhiste ou de la pensée d’Héraclite : le réel est relation et devenir, non substance et permanence. 

💎 Le monde devient un tissu d’événements, de corrélations et d’échanges d’informations.

La mécanique quantique, dans la vision relationnelle de Rovelli, n’est plus un paradoxe à résoudre mais un changement de paradigme. Le réel n’est pas ce qui est en soi mais ce qui interagit.

« Le monde n’est pas fait de choses, mais de relations. » Rovelli