đ « Nul ne peut ĂȘtre mathĂ©maticien sâil nâa lâĂąme dâun poĂšte » Sofia KovalevskaĂŻa.
- vanessa-alexandra rault

- 1 nov.
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Les mathĂ©matiques et la poĂ©sie naissent du mĂȘme mouvement intĂ©rieur : celui qui cherche Ă ordonner le chaos du monde par la beautĂ© des formes.
đ Lâune trace des lignes invisibles dans lâespace de la pensĂ©e, lâautre tisse des rythmes dans lâespace du langage.
Elles poursuivent une mĂȘme quĂȘte : exprimer lâinexprimable.
đ§ Les mathĂ©matiques nâinventent pas, elles rĂ©vĂšlent.
Chaque théorÚme, chaque équation est une cristallisation du réel : un point fixe dans le flux du devenir.
Elles traduisent la logique du cosmos en une syntaxe "pure" oĂč tout dĂ©coule du principe dâharmonie.
La rigueur est la condition de la liberté car elle permet à la pensée de se déployer sans se perdre.
đȘ¶ La poĂ©sie explore ce que les Ă©quations taisent : la texture Ă©motionnelle du monde.
Ses mots sont les variables dâune Ă©quation inconnue, celle du cĆur.
Elle relie le fini Ă lâinfini, le rĂ©el Ă lâimaginaire, le chiffre Ă la chair.
LĂ oĂč la science mesure, la poĂ©sie rĂ©sonne dans ses moindres vibrations.
đ MathĂ©matique et poĂ©sie sâaccordent sur la structure cachĂ©e de la beautĂ©.
Sofia KovalevskaĂŻa disait que « les mathĂ©matiques sont un poĂšme plus sublime que tout ce que peut crĂ©er lâimagination humaine. »
đĄ Immense figure russe des mathĂ©matiques du XIXe siĂšcle, Sofia KovalevskaĂŻa (1850-1891) est la premiĂšre femme au monde Ă ĂȘtre docteure en mathĂ©matiques !Â
Son doctorat est dĂ©livrĂ© « in absentia » par lâUniversitĂ© de
Göttingen car Sofia nây a jamais Ă©tudiĂ© puisque les universitĂ©s allemandes Ă©taient fermĂ©es aux femmes !Â
Elle a en réalité écrit sa thÚse en 1874 à Berlin sous la direction de Karl Weierstrass, une des figures emblématiques des mathématiques du XIXe siÚcle : brillant mathématicien quasi autodidacte ayant commencé comme professeur dans le secondaire, fanatique de rigueur, athlétique.
đŒ Sofia voyait dans chaque dĂ©monstration lâĂ©lĂ©gance dâun vers parfait, dans chaque preuve une musique silencieuse.
Comprendre le monde, câest dĂ©jĂ lâaimer.
Cette symétrie émotionnelle est le véritable axe commun des mathématiques et de la poésie.
đ« Les mathĂ©matiques sont la poĂ©sie du nĂ©cessaire et la poĂ©sie, les mathĂ©matiques du possible.
Elles se répondent, comme la lumiÚre et son reflet.
Toutes deux naissent du mĂȘme feu intĂ©rieur, ce besoin de comprendre et de crĂ©er, ce besoin dâunir le vrai, le beau et le sensible dans une seule Ă©quation.Â





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