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Quand la glace fait son gla-gla show. đŸ„ Une arme de guĂ©rison đŸ—ïž

La cité des sciences et de l'industrie offre des experiences étonnantes de l'utilisation du froid en sciences.



❄ Ce chirurgien silencieux 


Dans l’imaginaire collectif le froid Ă©voque l'immobilitĂ©, le silence. En mĂ©decine pourtant, il devient un alliĂ© puissant capable de ralentir le temps lui-mĂȘme. En chirurgie notamment cardiaque, le froid n’est pas une gĂȘne mais une stratĂ©gie de survie.


Lorsqu’un cƓur doit ĂȘtre arrĂȘtĂ© pour ĂȘtre opĂ©rĂ©, cette pompe de vie incessante, il faut crĂ©er un miracle moderne : mettre le temps entre parenthĂšses.


Comment prĂ©server un organe aussi vital pendant une opĂ©ration Ă  cƓur ouvert ? En le plongeant dans le froid.



💙 Hypothermie thĂ©rapeutique : un voyage vers la protection cellulaire


Le principe est simple mais saisissant. Refroidir le corps ou un organe diminue les besoins en oxygÚne et ralentit le métabolisme.


À environ 28 °C, le mĂ©tabolisme cellulaire est divisĂ© par deux. À 20 °C, certaines cellules survivent sans oxygĂšne pendant plus d’une heure. Le froid devient un bouclier cellulaire.


En chirurgie cardiaque on pratique souvent une hypothermie modĂ©rĂ©e ou profonde associĂ©e Ă  une circulation extracorporelle. Le cƓur est arrĂȘtĂ© chimiquement puis refroidi Ă  l’aide de solutions froides perfusĂ©es dans les artĂšres coronaires. 


RĂ©sultat : le muscle cardiaque est "mis en veille", parfaitement immobile, protĂ©gĂ©, prĂȘt Ă  ĂȘtre rĂ©parĂ©.



🧠 Le froid au secours du cerveau


Le cƓur n’est pas le seul Ă  bĂ©nĂ©ficier de ce froid protecteur. En neurochirurgie, lorsqu’un anĂ©vrisme cĂ©rĂ©bral menace de rompre, le patient peut ĂȘtre plongĂ© en hypothermie afin de rĂ©duire la pression intracrĂąnienne et la consommation d’oxygĂšne par les neurones. Cela offre aux chirurgiens un laps de temps prĂ©cieux pour intervenir sans infliger de dommages irrĂ©versibles.



đŸ‡·đŸ‡ș Le froid, un hĂ©ritage russe : quand les SoviĂ©tiques prĂ©cĂ©daient la science mondiale


Longtemps avant que les blocs opératoires modernes ne se dotent de circuits sophistiqués pour refroidir le sang, les chirurgiens soviétiques avaient déjà compris la puissance du froid. 


DĂšs les annĂ©es 1950, ils expĂ©rimentaient des formes d’hypothermie profonde, osant ce que beaucoup d’autres jugeaient impensable : arrĂȘter la circulation sanguine pendant plusieurs minutes en prĂ©servant les organes vitaux grĂące Ă  un refroidissement corporel drastique.



🧠 Le professeur Vladimir Negovsky considĂ©rĂ© comme le pĂšre de la rĂ©animation moderne, fut l’un des premiers Ă  explorer l’idĂ©e qu’un organisme cliniquement mort pouvait ĂȘtre "rĂ©veillĂ©" Ă  condition qu’il ait Ă©tĂ© refroidi Ă  temps.



👉 Dans les blocs opĂ©ratoires soviĂ©tiques on enveloppait les patients dans des draps glacĂ©s. On utilisait de la glace pilĂ©e autour de la tĂȘte et l’on perfusait des solutions froides dans le cƓur ou les organes ciblĂ©s. 


Ce n’était pas de la science-fiction !

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